Parlons des insectes ! Pour les cultures occidentales, cuisiner et manger des insectes est considéré comme rebutant. Cependant, dans des régions comme l’Afrique et l’Asie, les insectes font partie de l’alimentation depuis des millénaires. Mais les choses changent. Nous considérons la consommation d’insectes comme une alternative à la viande. Elle pourrait avoir un impact positif sur l’environnement, notamment sur la réduction de gaz à effet de serre.
Faisons face à la réalité : la population mondiale augmente alors que les ressources de la Terre, elles, sont limitées. Élever du bœuf pour la viande demande du temps (2 ans), de l’espace pour se nourrir (si la vache a la chance de paître à l’extérieur), d’utiliser des terres arables uniquement pour les compléments alimentaires (surtout en hiver lorsque les animaux sont gardés à l’intérieur). Cela demande aussi d’utiliser un beaucoup d’eau et représente au total pour cet élevage 15 % des émissions de gaz à effet de serre.
Les insectes, en revanche, n’utilisent pas autant de ressources. Ils grandissent vite, peuvent être élevés très localement et prennent peu de place (vous pouvez littéralement les faire pousser chez vous). Ils peuvent être nourris avec des restes et leurs fientes peuvent être utilisées comme engrais.
Cela s’ajoute au fait que les insectes représentent une excellente source de minéraux, de vitamines et de protéines.
Un rapport 2013 de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, mentionne qu’il existe près de 2 000 espèces d’insectes comestibles sur la planète. Ce qui est énorme ! En Europe et aux États-Unis, le nombre d’espèces autorisées à la vente ou à l’utilisation est limité (principalement des grillons, des criquets, des vers…), vous pouvez donc être sûr qu’elles peuvent être consommées sans danger. Il y a juste une restriction : si vous avez une allergie aux crustacés, il y a de fortes chances que vous réagissiez aux insectes car les insectes et les crustacés sont étroitement liés. Assurez-vous de vérifier l’étiquette de mise en garde contre les allergènes.
Que se passerait-il si, par exemple, vous vous perdiez pendant des jours dans la nature et souhaitez vous nourrir ? La règle de base est d’éviter les insectes aux couleurs vives. Ces couleurs sont en fait un avertissement aux prédateurs, ce qui signifie qu’elles ne sont pas bonnes à manger.
Il peut y avoir différentes manières de cuisiner les insectes : grillés, cuits à la vapeur, frits… Vous pouvez les cuisiner entiers ou les utiliser comme ingrédients par exemple, dans des barres protéinées. Cela pourrait être une excellente façon de commencer pour les plus réticents, car les insectes sont broyés et mélangés au remplissage du bar.
Pour la prochaine étape, nous vous recommandons d’essayer les grillons. Ils sont petits, assez neutres au goût (c’est là que l’assaisonnement et une bonne sauce peuvent faire des miracles, si vous avez un peu peur d’essayer).
Si vous souhaitez aller un peu plus loin et essayer les insectes culinaires, voici quelques conseils :
Voici par exemple quelques idées de destinations :
Vous l’avez deviné, la consommation d’insectes pourrait devenir une solution pour une alimentation durable à l’avenir. Car elle réduirait les émissions de gaz à effet de serre (et donc lutter contre le réchauffement climatique). Il reste encore beaucoup de chemin à parcourir pour gagner le cœur et l’esprit de nombreux humains, mais lentement, les bestioles se glissent dans nos assiettes, et il se pourrait bien que ce soit plus délicieux que vous ne le pensez.